La légende de Novecento

par | 13 Oct 2020 | Art – Littérature

Le monologue de Alessandro Baricco s’appelle en réalité, dans la traduction qu’en a donnée Françoise Brun pour Gallimard « Novecento : pianiste. Un monologue ».

Le 1er janvier 1900, Danny Boodman, qui travaille aux machines du paquebot de luxe «Virginian», découvre un nouveau-né dans la salle de bal. Il adopte le petit garçon et le baptise Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento (1900). L’enfant grandit dans les entrailles du navire, sans jamais poser le pied à terre. A la mort de son père adoptif, et alors qu’il n’est encore qu’un enfant, 1900 est pris en charge par l’équipage, dont plusieurs musiciens qui animent les croisières. 1900 finit par révéler un talent d’improvisation au piano extraordinaire.

De cette oeuvre, Giuseppe Tornatore a commis en 1998 un joli film au titre presque éponyme : « La légende du pianiste sur l’océan ». Il l’a tourné en anglais à Rome, dans les mythiques studios de Cinecitta, et en Ukraine. On y retrouve évidemment toute la poésie et la subtilité du réalisateur de Cinema Paradiso,.. la musique d’Ennio Morricone ajoutant encore à la magie du moment.

Tim Tooney, le copain trompettiste un peu paumé du monologue y devient, sous les traits de Pruitt Taylor Vince, Max Tooney, avec un talent intact à raconter une belle histoire que celui du monologue.

Quant à Tim Roth, l’interprète de 1900, il incarne le personnage avec une élégance inouïe, dans un rôle d’ailleurs  aux antipodes de son registre habituel : émouvant, accessible, on sent qu’une alchimie particulière a agi entre le réalisateur et son premier rôle …

Je ne suis pas un critique de film : quand je parle de cinéma sur ce blog, c’est juste parce que j’ai adoré !…

Jusqu’à début novembre, on peut (re) découvrir ce petit bijou en Replay Arte TV ! (ce que j’ai fait dimanche soir… tout s’explique!)


Iconographie : Tim Roth dans « La légende du pianiste sur l’océan, film italien de 1998, dirigé par Giuseppe Tornatore