Le Président ouvrira demain à Marseille le Congrès mondial de la nature.
On peut d’ores et déjà parier que l’événement ne sera pas couvert de la façon qu’il mérite, tant le débat public actuel, annonciateur du débat de la présidentielle à venir, est préempté en ce moment par les questions sanitaires et sécuritaires. Et c’est encore plus vrai à Marseille.
Pourtant, l’événement mérite d’être signalé !
Organisé tous les quatre ans, le Congrès mondial de la nature de l’IUCN (International Union for Conservation of Nature) rassemble des milliers de représentants de gouvernements, d’agences publiques, d’ONG, du monde scientifique, des collectivités locales, des peuples autochtones et des entreprises.
En provenance de plus de 160 pays, plus de 15 000 experts sont attendus à Marseille pour débattre et faire émerger des solutions concrètes pour la préservation de la biodiversité.
Le Congrès Mondial de la nature s’axe autour de quatre grands pôles (programme ici) :
- Le Forum, un espace de débat public, réunissant des personnes du monde entier pour discuter et développer des solutions aux problèmes mondiaux les plus pressants en matière de protection de la nature et de développement durable ;
- l’Exposition, permettant aux exposants de présenter leurs recherches, innovations et autres travaux ;
- l’Assemblée des membres de l’UICN;
- et enfin les« Espaces Générations Nature ».
Pendant près de 10 jours, les participants aborderont des problématiques aussi diverses que l’avenir des espèces menacées, la biodiversité en outre-mer, la déforestation, l’artificialisation des sols, ou encore l’alternative aux pesticides…
L’événement est supposé définir l’agenda de travail environnemental mondial pour les dix prochaines années. Même si cette ambition est, comme je l’ai écrit ailleurs, à mettre en regard de ce qui se décidera lors des deux COP jumelles qui approchent (COP 15 biodiversité à Kunming du 11 au 24 octobre et COP 26 climat du 1er au 12 novembre à Glasgow).
A suivre de près donc, même quand on est un financier, tant la question de la biodiversité est intimement liée à celle du climat.
Iconographie : Marseille … (collection personnelle : merci Enguerrand !)
Après avoir travaillé en tant que banquier international pour des pays émergents, Laurent Lascols est devenu responsable mondial risque pays / risque souverain (de 2008 à 2013) puis directeur mondial des affaires publiques (de 2014 à 2019) pour Société Générale. En 2021, il a fondé Aristote, un cabinet de conseil et organisme de formation dédié à l’économie de l’environnement, la finance durable et la finance à impact.