Servir

par | 18 Nov 2019 | Gouvernement

Dans quelques jours, Frédéric Thiriez doit remettre au Premier Ministre son rapport relatif à la réforme de la haute fonction publique. Outre la refonte de l’ENA, dont le Président de la République souhaitait la suppression en avril dernier, il devra « soumettre au gouvernement des propositions très claires pour refonder le recrutement de nos hauts fonctionnaires (…), les modes de formation et la gestion des carrières« .

Je n’ai pas présenté l’ENA à la fin de Sciences Po : à l’époque, la perspective d’une expérience au titre du Service National chez Alstom, en Corée du Sud, m’avait semblé singulièrement plus attirante.

Ce choix initial m’a peut-être privé d’opportunités, en particulier au service de mon pays. Mais il m’a évité les regrets apparemment éternels de ceux sortis mal classés. Et puis, il y a tant de façons d’être utile !

Ces trois dernières années, j’ai eu cependant l’honneur de participer au Jury Questions Européennes dans le cadre des oraux d’admission de cette école. Nous avons d’ailleurs terminé vendredi soir la session 2019.

A chaque instant, j’ai perçu la confiance qui m ‘était accordée comme un privilège, avec l’exigence d’équité et de rigueur qui en découle. Et cela a été aussi un privilège que d’être partie prenante des équipes qui organisent ce concours avec rigueur et enthousiasme, depuis ceux qui accueillent avec bienveillance des candidats stressés, jusqu’aux équipes de Direction.

J’ai pu pratiquer les trois différentes voies d’entrée (concours externe, concours interne, et troisième concours), et à l’égard de tous ces candidats, le mot qui me vient à l’esprit est : admiration.

Alors on verra ! Jamais notre société n’a eu autant besoin de sens. La sélection et la formation de nos hauts fonctionnaires peut y contribuer. Espérons donc qu’on ira dans le bon sens !


Iconographie : l’Ecole nationale d’administration (ENA), à Strasbourg, © KESSLER VINCENT/SIPA