Camus – que j’évoque si souvent ici – a été d’une brulante actualité en 2020, avec tous ces hommes confrontés au tragique de l’existence, au mystère et à l’injustice de la souffrance, se laissant guider par les rumeurs et les théories du complot, payant au prix fort leur insouciance parfois (La Peste).
Mais Camus est aussi l’auteur de cette belle lettre à son instituteur Louis Germain, peu de temps après s’être vu attribuer le Nobel de littérature.
« Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé ».
Alors de cette si singulière année 2020, plutôt que la pandémie, je veux garder un moment particulier d’émotion.
C’était le 21 octobre : à Dauphine, comme dans tous les lieux d’enseignement, nous avions décidé d’honorer la mémoire de Samuel Paty d’une minute de silence …
Au-delà de la question de la liberté d’expression, c’était aussi de transmission qu’il s’agissait.
« Transmettre » : quel beau mot !
Les sujets de réflexion que je porte sur mon blog (climat et environnement, finance soutenable, responsabilité sociale), je vais continuer de les porter dans mes deux cours à Dauphine (Économie du Changement Climatique et Financement de Projets Internationaux). Mais aussi dans le domaine de la Formation Professionnelle, en proposant des modules de formations et interventions sur ces thématiques.
Ceux qui ont compris la gravité des défis à relever se doivent ainsi de transmettre.
Alors, ce sera mon mot pour cette année qui commence : Transmettre !
Et je vous souhaite à tous une belle année 2021.
Camus, puisque toujours on y revient, écrivait un jour à René Char : « Je voudrais bien l’an prochain réduire ma vie à l’essentiel, autant que possible, et vous êtes dans cet essentiel » … à glisser à ceux qui vous sont chers !
Merci à tous ceux qui me font l’amitié d’être fidéles à mon petit blog !
Bien amicalement
Laurent
Iconographie : décollage matinal en montgolfière, Haute-Loire, France (collection personnelle)
Après avoir travaillé en tant que banquier international pour des pays émergents, Laurent Lascols est devenu responsable mondial risque pays / risque souverain (de 2008 à 2013) puis directeur mondial des affaires publiques (de 2014 à 2019) pour Société Générale. En 2021, il a fondé Aristote, un cabinet de conseil et organisme de formation dédié à l’économie de l’environnement, la finance durable et la finance à impact.